Après de nombreuses expérimentations, je vous propose ce petit guide pour vous aider à rendre vos ateliers ou formations à distance efficace et surtout agréable à tous.
ÉTAPE 1 : Créer un espace chaleureux
La distance rend les interactions potentiellement plus « froide » : moins de non verbal, une synchronisation plus difficile et plus la possibilité de discuter avec son voisin avant le démarrage pour créer du lien.
Il faut donc plus en faire en tant qu’animateur pour créer un cadre ou les participants vont se sentir à l’aise.
Quand il y a un mois de ça, l’idée est apparue de transformer un cours sur l’agilité que je devais donner pour l’école Skema en cours distanciel, je dois avouer que l’idée ne m’a franchement pas emballé… Les étudiants sont un chouette public mais pas le plus facile : il est notamment plus difficiles d’avoir des interactions et de maintenir leur attention, que lors de formations professionnelles. Alors migrer un cours pour 44 étudiants ?
Choisir les bons outils
L’outil ne fait pas la pédagogie, mais dans le cas de la formation à distance avoir de bons outils va clairement participer à la qualité de la formation. Que ce soit pour le participant, pour qu’il se sente embarqué tout au long de la formation, que pour le formateur, si l’outil est simple et l’accompagne il sera plus détendu et plus à l’écoute des interactions plutôt que concentré sur la « technique ».
Pour ma part j’ai fait le choix de 3 outils principaux :
Zoom pour la vidéo. J’apprécie le fait de pouvoir avoir une mire des participants, le fait de pouvoir lever la main, le partage d’écran efficace, le fait de pouvoir streamer une vidéo et enfin surtout de pouvoir faire des groupes de travail et de pouvoir naviguer à l’intérieur des groupes.
Klaxoon pour tout ce qui est interaction globalement avec les participants. J’ai demandé aux participants de l’ouvrir à côté (onglet ou smartphone, tablette) et de le garder ouvert. J’en reparlerai plus bas mais vraiment Klaxoon est excellent pour garder le contact et pour pousser du contenu.
Draft pour les ateliers ou les participants sont libres de s’auto-organiser, de créer des boards par eux-même.
J’ai complété de temps en temps par un tout petit peu de framapad ou google docs pour de micro besoins (leur laisser créer des groupes par eux même par exemple ou produire un devoir évalué).
Avoir les bons outils et surtout se sentir à l’aise avec est pour moi indispensable pour que la formation se passe bien (un peu comme avoir une bonne salle bien équipée, pas surchauffée, peu bruyante dans un monde non confiné 🙂 ).
Voici nos principales sources de dépenses cette année, soit prêt de 26 500€ :
Montant mensuel
Montant unique
Loyer main d’Or
1770
Electricité main d’Or
50
Assurance main d’Or
30
Internet main d’Or
40
Gestion administrative
40
WordPress – blog tribu
5
Nom de domaine .fr et .com
3
Meetup
5
Sponsoring et intendance
3000
Sessionlab
13
Total
23472
3000
Cette année les frais sont vraiment partagés entre tous les membres, avec une contribution libre et volontaire (via une feuille de calcul partagée entre tous les membres).
J’évoquais dans l’article précédent (Permaculture 2 ans après, la découverte) comment une expérience très simple m’avait amené à découvrir la permaculture. Dans celui-ci je vais essayer de retracer toutes les découvertes que j’ai fait, de livre en livre, de rencontre en rencontre, d’expérimentation en expérimentation.
Il se peut que ceci soit un brin décousu, mais je vais tâcher de faire au mieux 🙂
Permaculture & agroécologie
Ma première rencontre avec la permaculture se fait donc via le livre de Perrine et Charles Hervé Gruyère. Si vous souhaitez voir à quoi ressemble leur ferme je vous conseille de jeter un coup d’oeil à leur chaine youtube :
La permaculture c’est avant tout une philosophie, une manière d’être qui nous invite à revoir notre mode de vie. Je ne vais pas rentrer dans le détail car j’ai déjà écrit un article sur le sujet, que je vous invite à découvrir si vous ne l’avez pas encore lu : Pourquoi s’intéresser à la permaculture ?
Restons sur Youtube, quelques chaînes très intéressantes que j’apprécie beaucoup, tout d’abord celle de Damien Dekarz, Permaculture agroécologie etc… Damien est passionnant à écouter et restitue vraiment parfaitement la philosophie de la permaculture dans ses vidéos :
Cet article sera différent des autres que j’ai pu écrire jusqu’à présent. C’est le bilan d’une expérience toute simple, mais qui a eu un impact majeur sur ma vie et ce depuis prêt de 2 ans maintenant.
Je l’écris tout autant dans l’espoir de susciter l’envie à d’autres de faire ce genre d’expérience, que pour poser quelque part le bout de chemin que j’ai effectué et revenir sur toutes les découvertes que j’ai faites.
L’envie d’autre chose
Cette histoire commence, par hasard, le 14 mars 2017.
Le point de départ est un tout petit livre : The small army strategy de Srinivas Rao. Le livre parle d’entrepreneuriat, de communautés, mais ne me laisse pas un souvenir impérissable, hormis une phrase qui résonne pendant plusieurs jours en moi :
Our obsession with authority has too many people reading nothing but blogs about their industry. But by reading content that falls outside your field you can pull ideas and insights from other disciplines into your work.
Je fais un tour sur mon historique de livres des 12 derniers mois : beaucoup de livres sur l’agilité, l’entrepreneuriat, la psychologie sociale, la communication, le développement personnel et peu de places pour autre chose en fait, sortie de ces sujets. Idem sur ma consommation d’articles ou de conférences.
Ça m’a fait réfléchir…
Cette phrase a continué à trotter ainsi quelques semaines en tâche de fond. Comment m’intéresser et aller à la rencontre de choses différentes que je ne connais pas ?
Récemment j’ai animé une formation de quatre jours de découverte de l’agilité pour un public étudiant en M2 d’une école de Marketing/Digital sur Paris. J’aime beaucoup le public étudiant car il est en règle général très ouvert à la nouveauté et prêt à expérimenter tout ce que l’on lui propose. C’est un public aussi très spontané et qui n’hésite pas à discuter des émotions qu’il ressent. La contrepartie avec ce public est qu’il descend aussi vite en énergie qu’il peut monter, et qu’au bout de quinze minutes de théorie on a souvent plus grand monde avec nous…
Afin de rendre l’expérience plus intéressante je me suis donc mis quelques contraintes pour cette formations :
Pas plus de quinze minutes de théorie consécutive.
Tout ce que l’on voie est forcément expérimenté via une simulation, un atelier.
A chaque démarrage ou après chaque pause on démarre par un energizer pour se mettre en mouvement, prendre de l’énergie.
Le groupe étant assez grand (18 élèves, ce qui n’est finalement pas énorme pour un groupe étudiant) je privilégie des ateliers nécessitant peu de préparation et de matériel.
Au final, voici la liste des activités ludiques que j’ai facilité (hors groupe de travail, moment de réflexion en groupe et ateliers sur leurs contextes). N’hésitez pas à vous en inspirer :
Au plus je creuse le sujet de la permaculture, au plus mon intérêt grandit et plus je découvre des passerelles pour enrichir ma façon de faire de l’agilité. Dans les articles qui suivront, je déroulerai le concept de « permagilité », une agilité durable et basée sur la philosophie et les principes de la permaculture. Mais aujourd’hui je vous propose de commencer par une petite introduction à la permaculture.
la permaculture est une méthode systémique et holistique de conception d’habitats humains et de systèmes agricoles inspirée de l’écologie naturelle (biomimétisme) et de la tradition.
Le système agricole étant au coeur de la permaculture, allons jeter un coup d’oeil sur le monde agricole moderne.
L’agriculture intensive
Au sortir de la deuxième guerre mondiale, l’agriculture devient le secteur clé de tous les pays en reconstruction. Il faut sortir du rationnement et réussir au plus vite à nourrir les populations. Avec l’arrivée du pétrole l’agriculture connait une mutation radicale et très rapide :
Les paysans s’équipent de plus en plus en engins mécaniques : tracteurs, moissonneuses, pulvérisateurs…
Le retournement des sols s’impose comme bonne pratique
Avec le développement de la chimie, engrais et pesticides deviennent la norme
Les semences également sont sélectionnées pour leurs rendements et leurs uniformités au détriment de la variété.
Sur l’impulsion de Stéphane à la sortie de ma présentation permagilité faites à AgileFrance (voir slides ici) nous voici donc embarqués dans la préparation d’un walkingdev avec Claude et Fabrice.
Walkingdev?
Le pitch des walkingdev c’est « Apprendre avec ses pieds et découvrir des endroits insolites ». En pratique c’est : une journée autour d’un thème défini. Des créneaux de 45/60 minutes max alternés par un peu de marche pour passer d’un lieu à un autre. Pour ce walkingdev nous étions à Toulouse ce mercredi. Nous avions fait les repérages la veille et au final notre périple de mercredi fut celui-ci :
Il y a quelques mois j’ai découvert avec un grand intérêt la permaculture. Pour ceux qui ne connaitrait pas du tout, la définition de wikipedia est plutôt bien :
La permaculture est une méthode systémique et globale qui vise à concevoir des systèmes (par exemple des habitats humains et des systèmes agricoles, mais cela peut être appliqué à n’importe quel système) en s’inspirant de l’écologie naturelle (biomimétisme) et de la tradition. Elle n’est pas une méthode figée mais un « mode d’action » qui prend en considération la biodiversité de chaque écosystème. Elle ambitionne une production agricole durable, très économe en énergie (autant en ce qui concerne le carburant que le travail manuel et mécanique) et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques, tout en laissant à la nature « sauvage » le plus de place possible.
Avec la permaculture j’ai découvert (et mon potager aussi 🙂 ) un ensemble de pratiques très intéressantes copiant et respectant la nature. J’y ai également découvert une philosophie et des principes dans lesquels je me suis retrouvé et qui peuvent se marier avec notre agilité.
Je me suis essayé à une première présentation de cette permagilité (perma pour « permanent » ie. durable) lors d’Agile France et les retours ont été très positifs. Voici le support de cette présentation :
Je souhaitais continuer le travail autour de la permaculture et de l’agilité et il se trouve que Claude et Fabrice ont eu la même envie. Nous nous retrouverons donc le 30 août à Toulouse pour un walkingdev sur le sujet. Si vous êtes intéressé par ce sujet n’hésitez pas à vous joindre à nous !