Permaculture 2 ans après, la découverte …

Cet article sera différent des autres que j’ai pu écrire jusqu’à présent.
C’est le bilan d’une expérience toute simple, mais qui a eu un impact majeur sur ma vie et ce depuis prêt de 2 ans maintenant.

Je l’écris tout autant dans l’espoir de susciter l’envie à d’autres de faire ce genre d’expérience, que pour poser quelque part le bout de chemin que j’ai effectué et revenir sur toutes les découvertes que j’ai faites.

L’envie d’autre chose

Cette histoire commence, par hasard, le 14 mars 2017.

Le point de départ est un tout petit livre : The small army strategy de Srinivas Rao. Le livre parle d’entrepreneuriat, de communautés, mais ne me laisse pas un souvenir impérissable, hormis une phrase qui résonne pendant plusieurs jours en moi :

Our obsession with authority has too many people reading nothing but blogs about their industry. But by reading content that falls outside your field you can pull ideas and insights from other disciplines into your work.

Je fais un tour sur mon historique de livres des 12 derniers mois : beaucoup de livres sur l’agilité, l’entrepreneuriat, la psychologie sociale, la communication, le développement personnel et peu de places pour autre chose en fait, sortie de ces sujets. Idem sur ma consommation d’articles ou de conférences.

Thinking gorilla
Ça m’a fait réfléchir…

Cette phrase a continué à trotter ainsi quelques semaines en tâche de fond. Comment m’intéresser et aller à la rencontre de choses différentes que je ne connais pas ?

L’idée

Et un beau jour, l’idée me vient !
Grand consommateur de livres, j’ai l’habitude de fouiner sur Amazon dans les meilleures ventes par catégories, je n’ai qu’à explorer une catégorie inhabituelle.

Sous catégories de la section « Sciences, Techniques et Médecine ».

Instinctivement c’est la catégorie « Agriculture – Agroalimentaire » qui m’appelle, c’est celle avec laquelle j’ai le moins d’affinité !
Je parcours son contenu (nouveau pour moi, je ne traine pas ici d’habitude rappelons-le) et, surprise, sur les 20 premiers résultats cinq ont le terme permaculture dans le titre…

J’ai déjà entendu ce terme, mais de très loin et je ne sais absolument pas de quoi cela parle. Après une brève hésitation je fini par jeter mon dévolu sur le livre « PERMACULTURE – Guérir la terre, nourrir les hommes » par Perrine et Charles Hervé-Gruyer.

Tel Indiana Jones, j’ai l’impression de prendre mon chapeau pour partir à l’aventure.

En me demandant quand même si celle-ci tiendra plus d’une vingtaine de pages…

L’expérience

Et la c’est le kif total…

C’est en fait le récit de Charles et Perrine, lui aventurier, elle citadine, partis vivre leur rêve de créer une ferme en Normandie.

Charles et Perrine Hervé Gruyère

Je ne vous raconterai pas l’histoire ici mais je vous partage quelques extraits qui en bon agiliste m’ont donnés matière à réflexion :

En travaillant à la main, il est impossible de soigner une grande surface. Une petite surface très bien cultivée sera plus productive qu’une grande surface mal entretenue… Mais cela, nous ne l’avons pas encore compris !

Le jardinier-maraîcher permaculturel ne cherche pas tant à faire pousser des plantes – les plantes savent très bien pousser sans lui, merci, elles le font depuis la nuit des temps –, il tente avant tout de favoriser l’épanouissement de toutes les forces de vie présentes dans son jardin.

Au pays du gigantisme agricole, Chadwick affirme sans complexe : “Cultivez juste une petite parcelle, et faites-le bien. Ensuite seulement, lorsque vos résultats sont satisfaisants, cultivez davantage.

Souvenez-vous : l’agriculture permaculturelle est une agriculture de la connaissance. Vous n’aurez pas besoin d’outils sophistiqués et coûteux, c’est en vous-même qu’il convient d’investir !

Au plus ma lecture avance, au plus j’ai l’impression que ce livre parle d’agilité, mais sous un axe différent et bien plus holistique que mon approche habituelle. Je le dévore en quelques jours et suis presque déçu lorsque j’arrive à la fin. Cependant, le livre fourmille de ressources que je meurs d’envie de lire : Fukuoka, Holmgren et Mollison, Gauthier Chapelle…

La suite

Je ne le sais pas encore à ce moment-là, mais cette première lecture sera la première d’une longue série (une vingtaine aujourd’hui) et surtout l’étincelle d’une série de changements dans ma vie.

Cette simple lecture m’amènera sur la voie du bio-mimétisme puis à revoir mon alimentation et à cuisiner différemment.
Mais aussi, à m’intéresser à la vie du sol et même à suivre des cours de botanique avec passion (cela me parait encore aujourd’hui surréaliste) puis à me mettre à cultiver dans le jardin. Cela m’amènera enfin sur la voie de l’écologie, des villes en transition, de la collapsologie…
Ce sera certainement le thème d’autres articles à venir ici !

Enfin, tout ceci a profondément changé ma manière de faire du coaching agile. Voilà un an et demi que j’ai commencé l’expérimentation et que j’ai commencé à décrire ce que pourrait donner la permagilité (Voir par exemple la présentation donnée à Agile Nantes cette année) et très sincèrement je pense que je suis aujourd’hui encore au début de l’histoire !

Si vous avez, vous aussi, vécu ce genre de choses je suis preneur de vos histoires, n’hésitez pas à laisser un commentaire ou à passer prendre un café à la tribu pour discuter.

7 réflexions sur “Permaculture 2 ans après, la découverte …

    1. Bonjour,

      La frontière entre les deux est assez fine. L’agroécologie est plutôt centré sur les pratiques agricoles alors que le champs de la permaculture est plus vaste. C’est pour cela que les gens s’intéressant à la permaculture s’intéresse également à l’agroécologie en général. Je te conseille cet article des colibris qui détaille un peu plus ceci : https://www.colibris-lemouvement.org/magazine/permaculture-agroecologie-agriculture-bio-quelles-differences

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    1. Non je connaissais pas, merci pour le lien. C’est dans l’esprit du bouquin de Charles et Perrine, la ils en sont toujours à la phase de galère à ce que je voie 😀

      Je croise de plus en plus de gens qui sont dans cette envie de se former et se lancer dans une microferme, combien passeront le cap ?

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